Depuis son plus jeune âge, Édouard Mares a toujours fréquenté les galeries. Son premier coup de cœur portait sur les couleurs intenses de Nicolas de Staël mais aussi sur le cubisme. Tout comme Soulages dans une autre veine d’artistes.
Après avoir voulu reproduire des œuvres de Nicolas de Staël et d’autres artistes moins connus, il s’est jeté dans le grand bain il y a environ une dizaine d’années.
L’idée de départ étant de n’appartenir à aucune école et de ne pas prendre de cours afin de garder sa grande liberté, même s’il était conscient qu’il lui manquerait vraisemblablement des éléments techniques.
Il n’est jamais trop tard pour les découvrir soi-même, voire découvrir d’autres techniques.
Intéressé par le couteau, il s’est amusé à se laisser aller au gré du résultat que la pratique du couteau donnait, utilisant celui-ci comme un pinceau et ne diluant jamais. Il n’y avait donc aucune maîtrise quand au résultat attendu et l’œuvre déroulée ainsi sans savoir parfois où il fallait s’arrêter…
Autre type d’œuvres, celles beaucoup plus précises et s’inspirant du cubisme ou il mélange les angles avec des formes plus arrondies.
Enfin, parfois également des fulgurances en utilisant soit les doigts, soit une raclette.
L’inspiration de ses tableaux vient souvent de photographies ou de moments intenses vécus, et qu’il souhaite reproduire.
Il y a à la base toujours un coup de cœur, une émotion, quelque chose de fort…
Parfois quelques croquis, parfois quelques fulgurances.
Un tableau peut prendre trois minutes ou quelques semaines. En fonction des planètes, de la lune, de l’humeur. C’est comme un choix de livre que l’on prend le soir en fonction de son état d’esprit.
Il manquait l’art à ce manager passionné par ailleurs par son activité de pharmacien. La poésie, la fantaisie, n’étant pas à proprement parler dans l’ADN de sa profession, l’art est ainsi pour lui une thérapie, un exutoire, un moment de soulagement, un voyage…
La palette des créations est variée ainsi que les techniques. Il a découvert le fusain il y a environ deux ans, ce qui donne une nouvelle dimension à ses peintures, même si c’est une matière difficile à domestiquer.
La taille de ses tableaux et toujours la même : 110 × 86. Et bien sûr l’acrylique, car le temps de séchage de la peinture à l’huile ne correspond pas à son tempérament de feu.
Autre constance: jamais de dilution à l’eau ou d’éclaircissement avec du blanc.
La palette des couleurs se limite bien souvent à des couleurs primaires.
Les thèmes abordés, quelles que soient les techniques utilisées sont la montagne, la religion, les anges, la tauromachie, la nature, des photos incongrues, un message politique, un instantané…
Non content d’assouvir ses pulsions artistiques dans la peinture, il a choisi de réhabiliter un vieux hangar familial en galerie d’art (the bod-factory) dans lequel il se permet le luxe d’exposer ses oeuvres parmi celles d’autres artistes qu’il aura sélectionné.
Bonne découverte et bonne interprétation des titres de ces œuvres et du résultat pictural.